Programme concerts NB mars-avril 2022

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Symphonie n°9

L. van BEETHOVEN

Chœur et Orchestre de l’association Note et Bien

Jérôme Hilaire, direction

Solistes : Delphine Lebovici, soprano ; Camille Le Bail, mezzo ; Madjid Mohia, ténor ; Gabriel Benlolo, Basse

Chef de chœur : Denis Thuillier


Participation libre au profit des associations :

Jeudi 31 mars 2022 à 21 heures
Église Saint-Denys-du-Saint-Sacrement – Paris 3e
GEM Loisirs et ProgrèsOffrir un week-end d’évasion à des adultes dont la vie a basculé dans le handicap.

Samedi 2 avril 2021 à 21 heures
Église Saint-Christophe-de-Javel – Paris 15e
Les Canard’Z’ailésConstruire un entrepôt de stockage des produits agricoles pour le village de Talaba 3 au Togo.

Dimanche 3 avril 2022 à 16 heures
Basilique Saint-Denis – Saint-Denis (93)
Premiers de CordéeOrganiser des animations sportives auprès d’enfants hospitalisés et/ou en situation de handicap lors de la Journée Evasion au Stade de France.
Les Amis de la Basilique – Replacer dans la Basilique un bas-relief en pierre de 1833 laissé à l’abandon dans le dépôt lapidaire depuis plus d’un siècle et demi !


Symphonie n°9 “Hymne à la joie” Ludwig van Beethoven (1770-1827)

Accès direct à la traduction française des paroles du 4ème mouvement…

Dernier grand représentant du classicisme viennois (après Gluck, Haydn et Mozart), Ludwig van Beethoven a préparé l’évolution vers le romantisme en musique et influencé la musique occidentale pendant une grande partie du XIXe siècle.

Beethoven s’inscrit dans une histoire culturelle et politique bien définie dont il hérite tout en la transcendant : né en 1770 dans l’Europe d’Ancien Régime, il suit les conquêtes révolutionnaires et bonapartistes, s’insurge contre l’impérialisme napoléonien et achève sa carrière à l’ère des restaurations.

Expression d’une inaltérable foi en l’homme et d’un optimisme volontaire, affirmant la création musicale comme action d’un artiste libre et indépendant, l’œuvre de Beethoven a fait de lui une des figures les plus marquantes de l’histoire de la musique. Épris de liberté, en musique comme dans la vie, Ludwig van Beethoven a repoussé les limites. Celles de la virtuosité pianistique mais surtout celles de la composition. Inclassable (« Vous me faites l’impression d’un homme qui a plusieurs têtes, plusieurs cœurs, plusieurs âmes » lui dit Haydn vers 1793), son art s’est exprimé à travers différents genres musicaux, et bien que sa musique symphonique soit la principale source de sa popularité, il a eu un impact également considérable dans l’écriture pianistique et dans la musique de chambre.

L’année 1802 marque un tournant dans la vie du compositeur. Souffrant d’acouphènes depuis 1796, Beethoven commence à prendre conscience d’une surdité qui devait irrémédiablement progresser jusqu’à devenir totale vers 1818. Privé de la possibilité d’exprimer tout son talent et de gagner sa vie en tant qu’interprète, il va se consacrer à la composition avec une grande force de caractère. Beethoven va progressivement faire éclater le cadre classique. Le respect des proportions, si cher à Haydn et Mozart et qu’il suit dans ses premières compositions, n’est plus du tout sa préoccupation. Il inscrit ses œuvres dans une autre dimension temporelle et compose pour le public de l’avenir.

Même si l’essentiel de l’œuvre a été composé entre 1822 et 1824, la Symphonie n°9 en ré mineur (op.125) avec chœur est le fruit d’une longue maturation qui aura duré plus de trente ans. Dès 1792, Beethoven envisage de mettre en musique le poème An die Freude, édité en 1785 de Friedrich von Schiller (1759-1805). Ce texte illustre un idéal que Beethoven a fait le sien, un idéal porté par le courant littéraire du Sturm und Drang auquel appartient le poète allemand qu’il admire.

La musique et le texte de l’Ode à la Joie évolueront en parallèle pendant trente ans, chacun prenant progressivement forme au fil des compositions de Beethoven (des lieder, un épilogue de Fidelio…). Le thème musical ne commencera vraiment à prendre sa forme définitive que dans la Fantaisie op.80 pour piano, chœur et orchestre de 1808, avant de devenir l’hymne que l’on connaît dans le Finale de la Symphonie n°9.

Toutes les idées notées, repensées et développées depuis tant d’années s’assemblent progressivement dans son esprit, telles les pièces d’un puzzle : le texte de Schiller épouse enfin le thème musical de l’Hymne à la Joie, tous les deux réunis dans le projet grandiose d’une symphonie avec chœur, donnant naissance à l’ultime chef-d’œuvre du compositeur.

Pour cela, il opère des coupes dans le poème original, ne conservant que trente-six vers sur la centaine de Schiller, et modifie l’ordre des fragments retenus afin de leur donner plus d’unité. Cela devient presque Un poème de Beethoven : la Joie, belle étincelle des Dieux, est celle de l’amitié, de l’amour, de la fraternité universelle, de la foi ; une réalisation de l’idéal sur terre, grâce à la vaillance et à la solidarité des femmes et des hommes.

Son succès, lors de la création le 7 mai 1824, au Kärntnertortheater de Vienne, fut considérable. C’est un véritable triomphe, immortalisé par un épisode devenu célèbre : celui de Beethoven qui, étant aux côtés du chef d’orchestre afin de lui indiquer les tempi, dos à la foule, totalement sourd et absorbé dans sa partition, ne s’aperçoit pas de l’ovation qui lui est faite avant que la mezzo-soprano ne le tourne face au public en délire.

Véritable manifeste de la fraternité, la liberté et de l’amour universel, la Symphonie n° 9 va devenir un symbole au fil du temps, sans cesse repris dans bien des domaines, depuis la politique jusqu’au cinéma. En 1985, le thème de l’Hymne à la Joie est choisi pour devenir l’hymne européen.

Cette titanesque Neuvième constitue un tournant capital : elle dépasse radicalement le cadre de la symphonie classique, tant par son caractère dramatique que par ses proportions (plus d’une heure au total) et par l’importance des moyens mis en jeu. La Neuvième s’appuie sur une forme fort simple, alors même que ses structures sont d’une complexité extrême. Beethoven conserve les quatre mouvements traditionnels mais il les développe et les amplifie à l’extrême, multipliant les surprises et le mélange des genres.

Outre un orchestre imposant (avec une section de percussions et de nombreux instruments à vent, dont certains n’apparaissent ni chez Haydn ni chez Mozart, tels la flûte piccolo, le contrebasson ou le trombone), l’œuvre associe dans le dernier mouvement un chœur et un quatuor de voix solistes. Chant devenu symbole de liberté et de fraternité entre les peuples, l’œuvre est un immense monolithe érigé à la gloire de l’humanité par le plus humaniste des compositeurs.

I. Allegro ma non troppoLe premier mouvement, empli d’une énergie concentrée et sombre, suit un plan de sonate régulier mais Beethoven prend soin d’apporter quelques touches d’originalité. L’exposition se passe de la traditionnelle reprise, la coda rappelle tout un pan du développement, et l’ensemble se perçoit comme un flux, toujours braqué face à l’adversité, et toujours porté par un souffle de grandeur.

L’introduction est déjà étonnante et provoque un sentiment d’attente, de mystère et d’interrogation : pendant les seize premières mesures, seules deux notes, la et mi, sont jouées en continu. D’abord tout doucement, pianissimo, l’orchestre se déploie progressivement en un crescendo, affirmation d’une force irrésistible. Les contrastes extrêmes, les dissonances, le caractère énigmatique de l’absence de thème – du moins dans les premières mesures – ont un effet saisissant sur l’auditoire. Au premier thème brutalement énoncé, s’oppose une seconde idée musicale de nature mélodique. Inexorablement, l’ampleur du développement se traduit par une puissance tragique portée par les roulements de timbales et les vents. On note d’ailleurs la place importante dévolue au hautbois dont la présence semble affirmer la solitude de l’Homme devant le déchaînement de la Nature. Enfin la coda invite une idée nouvelle et magnifique, une marche funèbre en crescendo dont la dignité accablée évoque la Symphonie n° 3.

II. Molto vivace – Le scherzo, d’une longueur inhabituelle et le seul dans les symphonies beethovéniennes à être placé en deuxième position, est un tourbillon de danse, tout frémissant d’intelligence et de caractère. Dans un tempo haletant, la mesure à trois temps se bat en réalité à un temps. La péremptoire introduction n’hésite pas à laisser éclater les timbales seules ; puis le thème principal se déclenche comme une farandole en cinq entrées fuguées : thème dionysiaque, protéen dans sa bondissante allégresse avec cet arrière-goût furieux si typique de Beethoven, coupé de silences humoristiques ou de sursauts qu’assurent décidément les timbales. Cette trame de notes piquées, précise et infatigable, veut relier tous les êtres dans sa ronde et aspire déjà à l’universalité : certains passages du finale reprendront ce style. Dans le trio central, calme, serein, très idyllique et à deux temps, de nombreux pupitres se partagent à tour de rôle une petite chanson aussi conjointe et aussi simple que l’Hymne à la joie ; les effets répétitifs et doux dessinent des horizons vallonnés analogues à ceux de la Symphonie Pastorale.

III. Adagio molto e cantabile – Ce troisième mouvement est un véritable moment de paix et de sérénité, la fusion entre les éléments se réalise. Il met en présence deux thèmes, en majeur tous les deux, qui seront variés tour à tour : le premier, d’une sérénité crépusculaire et un peu mélancolique, est chanté essentiellement par les cordes, mais rencontre d’émouvants échos du côté des clarinettes et bassons ; le deuxième, indiqué andante moderato, est plus fluide et chaleureux. Les transitions entre les épisodes sont d’une lenteur et d’un imprévu magiques. Dans sa première variation, le thème principal est délayé en doubles-croches de violons avec un accompagnement en pizzicati ; sa structure, toujours pourvue d’échos, est parfaitement reconnaissable. La variation – unique – du deuxième thème laisse celui-ci presque intact, en le confiant aux bois, dans une sorte de valse aérienne. Un intermède, fausse variation, semble s’interroger, maintenu sur une expectative perplexe ; il prépare le véritable retour du premier thème, dans sa deuxième version, aisée et affectueuse : entre les bois d’un côté et les violons de l’autre, il se superpose à sa propre variation avec une richesse très gratifiante pour l’oreille. La coda, considérable, est introduite par deux sonneries, comme un appel au réveil, où retentissent les trompettes qui s’étaient tues jusque-là. Après un surcroît de variantes lointaines et ornementales, une majestueuse cadence conclut cette page emplie d’idéalisme, d’amour et de tendre gravité.

Rien ne laisse présager l’immense final.

IV. Finale – Vient enfin le Finale, Presto, plus illustre à lui seul que tout le reste de l’œuvre, aussi fameux pour son utilisation pionnière de la voix dans le répertoire symphonique que pour son message humaniste. Ce dernier mouvement est presque une œuvre à part entière par sa durée exceptionnelle (il est aussi long que la Symphonie n°8 en entier !). Il mêle tous les genres musicaux (style récitatif, variations, fugato, et même une marche turque !) et se compose d’une alternance bien définie de sections, tantôt dramatiques, tantôt lyriques, qui préparent l’irruption vocale, tant attendue, par le chœur et les solistes, du poème de Schiller.

Ce finale comporte quatre grandes parties : une exposition instrumentale, puis une exposition vocale, toutes deux centrées sur le thème de l’hymne qui est traité en variations ; une troisième section sur le thème de la Fraternité (Seid umschlungen, Millionen) ; et enfin une importante coda. Deux pôles stylistiques y cohabitent en bonne intelligence : une frénésie païenne héritée du scherzo, et une solennité religieuse à la Haendel ; l’une et l’autre font l’objet de fugues suprêmement brillantes.

L’exposition orchestrale commence par ce que Wagner surnommait la fanfare de l’effroi, jetée sur une brutale dissonance. Un récitatif bourru de violoncelles et contrebasses s’interrompt de temps à autre pour laisser surgir des citations des mouvements antérieurs : l’aube du premier volet, les bonds du deuxième, un soupir du troisième… que suit une esquisse de l’Hymne à la joie. Celui-ci est enfin énoncé, dans toute la longueur de ses cinquante-six mesures, aux cordes graves, chant d’autant plus captivant qu’il a été préparé par tout ce suspense.

L’exposition vocale commence comme un décalque de la précédente ; quand le baryton solo proclame : « Non, pas cela, mes amis, mais autre chose de plus gai », les paroles ne sont pas de Schiller mais de Beethoven qui, selon son habitude, conçoit et réfléchit tout haut jusque dans son œuvre même. Dans cette deuxième partie, la variation la plus amusante de l’hymne est celle, alla marcia, dite « turque », à cause de sa sympathique quincaillerie de percussions, grosse caisse, triangle, cymbales : le ténor et le chœur d’hommes nous invitent à avancer, fiers comme des soleils, dans l’espace. La familiarité de ton, le côté à la fois militaire et plébéien sont un apport très franc de Beethoven dans la sphère symphonique : il ne dédaigne pas la musique de la rue et s’adresse à tout un chacun.

Seid umschlungen, Millionen [ Embrassez-vous, millions d’êtres ] est une section globalement plus lente et d’une haute dévotion ; c’est là que la Neuvième Symphonie affirme sa vocation de messe déiste et laïque, dont le pendant sacré, exactement contemporain, est la Missa solemnis (1822). Le thème est annoncé par les voix d’hommes et les trombones avec une quasi-sévérité qui emprunte au chant grégorien. Un sommet purement magique est atteint sur l’évocation de la voûte étoilée : l’empilement des instruments et des voix, du grave à l’aigu sur un seul accord suspensif et doux, nous fait littéralement lever la tête vers un brouillard cosmique où les astres planent en tremblant. Soudain les voix féminines, énergiques comme des flèches de lumière, déclenchent un fugato qui entrelace les deux thèmes de la Fraternité et de la joie.

La coda porte à un sommet d’incandescence dionysiaque l’esprit de la danse. Elle commence par un développement très rapide du thème de la Fraternité ; puis, après une ultime et splendide invocation à la Joie par tout le chœur, rempli de gratitude, l’orchestre conclut dans une flambée rythmique très enlevée.

Hymne An die freude sur le poème de Friedrich von Schiller

Basse solo
Amis, cessons !
Entonnons plutôt un chant joyeux,
un chant d’allégresse.

Basse solo et chœur
Joie ! Joie !
Joie ! Etincelle divine,
Créature céleste, fille de l’Elysée
nous pénétrons dans ton sanctuaire,
ivres de ton feu !
Ce que les mœurs ont cruellement séparé,
ton pouvoir d’enchantement le rassemble,
tous les hommes deviennent frères
là où s’étend ta douce aile.
Ton pouvoir d’enchantement…

Quatuor
Celui qui a eu le bonheur
de trouver un ami véritable
de conquérir une épouse aimante
qu’il mêle sa joie à la nôtre !
Oui, même s’il n’est qu’un seul autre cœur,
qu’il puisse être reconnu de par la terre !
Celui que nul amour
n’effleure, qu’il fuie ces lieux en pleurant !

Chœur
Oui, même s’il n’est qu’un seul…

Quatuor
Toutes les créatures s’abreuvent
dans la nature aux sources de la joie
Bons et méchants également
suivent son chemin parsème de roses
prodiguant baisers et bienfaits,
Ami fidèle jusqu’à la mort donne
au ver rampant que nous sommes
l’ivresse, et le chérubin voit Dieu.

Chœur
Prodiguant baisers et bienfaits…

Ténor solo
Comme se hâtent joyeusement les
soleils au travers du firmament glorieux,
ainsi, frères, courez, joyeux
tel le héros vers la victoire.

Ténor et chœur
Ainsi, frères, courez…

Chœur
Joie ! Etincelle divine !
Qu’ils s’enlacent, tous les êtres !
Un baiser à l’adresse du monde entier !
Frères, au-delà de la voute constellée
doit régner un tendre père.
Hommes, prosternez-vous !
Multitude, ne sens-tu
pas la présence de ton créateur ?
Cherche-le au-delà de la voute céleste
il doit habiter au-delà des étoiles !


Jérôme HILAIRE, direction

Jérôme Hilaire est clarinettiste à la Musique de la Préfecture de Police de Paris depuis septembre 2016. Il enseigne la clarinette au C.R.R. de Créteil. Auparavant il a été chef de la Musique de la Police Nationale de 2009 à 2015, après en avoir été clarinette solo pendant 18 années. Deuxième prix du concours international de clarinette de Dos-Hermanas-Séville en 1992, il a également remporté trois prix internationaux dans les concours d’Illzach (1997) et de Paris (U.F.A.M 1996), avec le quatuor de clarinettes Edison, et de Vierzon (1994) avec le pianiste Emmanuel Olivier.

Après une formation initiale à la direction d’orchestre auprès de Nicolas Brochot, il se perfectionne ensuite à l’étranger (Russie, Bulgarie, Allemagne) avec Colin Metters, Leonid Korchmar et Boris Hintchev. Il a dirigé depuis les orchestres Pasdeloup, les solistes de l’orchestre Colonne, la Thüringen Philharmonie, l’opéra de Bourgas, l’orchestre de Douai région Nord Pas-de-Calais et l ‘O.S.K, seul orchestre de la République Démocratique du Congo. Il a dirigé 20 représentations de la comédie musicale Un Violon sur le Toit au Casino de Paris. Il dirige régulièrement les orchestres amateurs Note et Bien et Ut Cinquième.

À la tête de la Musique de la Police Nationale, il a développé de nombreux projets musicaux, en partenariat avec des solistes instrumentaux (Thomas et Romain Leleu, Feeling Brass Quintet, Vahan Mardirossian, Guy Touvron, Nicolas Prost, Vincent Warnier, Jean-Luc Thellin, François Sauzeau) ou vocaux (Elisabeth Moussous, Anne Ducros). Son intérêt pour le répertoire original pour orchestre à vents est constant. Il a été invité en 2011 à diriger l’orchestre de la Police Nationale Russe, lors de leur concert annuel de gala au Kremlin à Moscou. Leur participation au festival La folle Journée 2013, pour une série de 15 concerts en région et à Nantes a apporté une grande visibilité publique et médiatique.

Il dirigera le 4 Juin 2023 le concert A tout Vents à la Philharmonie, concert monstre participatif assemblant près de 500 musiciens pour un programme célébrant l’orchestre à vent.

Delphine LEBOVICI, soprano

Delphine Lebovici crée des décors de théâtre et d’opéra, scénographie de nombreuses expositions et participe en tant qu’artiste et commissaire d’exposition à des évènements artistiques. Parallèlement, elle chante et se produit dans des programmes et des cadres très variés. En 2016, elle participe au concert Bach par chœur au Palais de Chaillot en collaboration avec la chorégraphe Béatrice Massin. En 2017, lors d’une performance, elle interprète un extrait de Norma de Bellini à la galerie Pierre-Alain Chalier. Sous la direction de Javier Gonzales Novales, elle chante Shéhérazade de Ravel en 2018. Avec l’orchestre X-ENA et sous la baguette de François-Didier Lemoine, elle participe à des séries de concerts en 2018, Autour de Wagner (Le Vaisseau fantôme, Tanhauser et Lohengrin), et en 2020, dans le programme Florilège de l’opéra (Berlioz, Halévy, Charpentier). Toujours en 2020, au Centre Pompidou Metz, elle interprète des lieder de Schubert dans le cadre des performances Sonic Blossom de l’artiste Lee Mingwei, au sein de l’exposition Le ciel comme atelier. En 2021, lors des Rencontres Concertantes, elle chante avec l’orchestre de l’Opéra de Massy, un extrait d’Alcina de Haendel sous la baguette de Constantin Rouitz. Elle chante pour l’Atelier des Arts, en duo avec le ténor Tarek Madjid Mohia, dans un programme Puccini et Verdi. Depuis 2015, elle se produit régulièrement dans des lieux atypiques comme des clubs thérapeutiques ou des ateliers d’artistes avec la pianiste Hélène Lévêque, autour de programmes de lied, de mélodie et d’opéra. Elles participent à la Nuit Blanche 2021, à une rencontre entre musique de chambre et danse urbaine, organisée par ProQuartet, à la MPAA Canopée. Depuis quelques années, à l’occasion de concerts à Paris et en Normandie, elle explore l’univers de Poulenc avec le pianiste Laurent Vuong.

Camille LE BAIL, mezzo-soprano

Premier prix à l’unanimité du concours Des Mots et des Notes en 2016 et 3e prix du concours international Léopold Bellan en 2018, Camille remporte le prix Espoir de l’International Music Competition d’Osaka en octobre 2019. Elle commence sa formation musicale par le violon à l’âge de 7 ans, et se découvre rapidement une attirance pour le chant lyrique et l’opéra par le biais du chant choral. Elle poursuivra son parcours de violoniste jusqu’à l’obtention de son DEM de violon mention très bien à l’unanimité au CRR de Rueil-Malmaison en 2012, tout en commençant à travailler sa voix. Elle intègre dans ce but la classe de chant d’Anne Constantin au CRR de Boulogne-Billancourt et y obtient son DEM de chant. Elle entre ensuite au Pôle Supérieur Paris-Boulogne ou elle obtient son DNSPM dans la classe de Doris Lamprecht. Elle se perfectionne actuellement auprès de Christine Schweitzer.

Camille reçoit également au cours de son parcours l’enseignement de professeurs et artistes renommés tels que Edda Moser, Anna-Maria Panzarella, Béatrice Uria-Monzon ou Glenn Chambers. Elle découvre et approfondit le répertoire du Lied et de la Mélodie auprès de Françoise Tillard entre 2012 et 2016. Amoureuse de la musique orchestrale de par sa formation de violoniste, Camille se produit régulièrement en tant que soliste avec différents orchestres et formations (Ensemble Sequentiae, Orchestre de l’Opéra de Massy, Orchestre du Centre Philharmonique, Orchestre Philharmonique de Timisoara), aussi bien dans le répertoire opératique que dans le répertoire sacré ou contemporain.

En 2023 on pourra l’entendre dans le rôle de Mercedes (Carmen de Bizet) aux Arènes de Béziers.

Madjid MOHIA, ténor

Tarek Madjid Mohia, pianiste de formation, obtient ses premiers prix de piano et de musique de chambre dans les classes de Jérôme Granjon, professeur au CNSM de Lyon puis se perfectionne auprès de Jeff Cohen.

Il travaillera comme Chef de chant et accompagnateur pour les maîtrises de Notre-Dame et de Radio France.

Parallèlement, il entre dans les classes de chant des conservatoires du 5e et 14e arrondissements de Paris ainsi que dans la classe de Mélodies et Lieder de Françoise Tillard.

Depuis il s’est produit dans la Petite messe solennelle de Rossini, dans les rôles d’Alfredo dans La Traviata de Verdi, de Don José au Palais des Beaux-Arts de Charleroi (Carmen de Bizet, direction Marcel Vanau), de Samson (Samson et Dalila de Saint-Saëns) sous la direction de Daniel Gàlvez-Vallejo, du Comte de Gloria-Cassis dans Les Brigands d’Offenbach (Note et Bien, 2019) ou encore en concert avec Bruno Schweyer, l’Orchestre de La Chapelle de Tournai (direction Philippe Gérard), la Jeune Philharmonie de Seine-Saint-Denis, l’Orchestre ENA-X, l’ensemble Phénix 41

Gabriel BENLOLO, basse

Gabriel Benlolo commence ses études musicales à l’âge de 6 ans par le piano, puis débute la Percussion et la Batterie à 11 ans au Conservatoire National de Région d’Aubervilliers-La Courneuve où il obtient ses 1e prix de Percussions et de Musique de Chambre à l’unanimité. En 1999, il entre au CNSMD de Paris dans la classe de Michel Cerutti où il obtient son Diplôme de Formation Supérieur en 2003 et le prix de musique de chambre en 2005. 

Son parcours lui permet de se produire avec de grands orchestres tels que l’Orchestre Philharmonique de Radio-France, l’Orchestre National, l’Ensemble Intercontemporain, l’Orchestre du Capitole de Toulouse, l’Orchestre National d’Ile de France ou le Gustav Mahler Jugend Orchestra. En 2004, il entre comme percussionniste co-soliste à l’Orchestre Philharmonique de Radio France et travaille avec les plus grands chefs d’orchestres (Pierre Boulez, Myung Wung Chung, Armin Jordan, Gustavo Dudamel, Mikko Franck…) et joue partout dans le monde.

Passionné par la transmission du savoir, il enseigne depuis 2009 au Pôle Sup’93 en tant que professeur principal de percussions, au CRR d’Aubervilliers depuis 2020.

Depuis 4 ans il nourrit une réelle passion pour le chant qui le pousse à entrer au CRD de Bobigny, dans la classe de Robert Expert et Anthony Lo Papa avec lesquels il se produit dans Pomone de Cambert, dans le rôle de Sarastro dans la Flute enchantée de Mozart, ainsi que de nombreux lieds et airs d’Opéra.

Denis THUILLIER, chef de chœur

Denis Thuillier grandit en musique : chant choral au sein de la chorale ACJ La Brénadienne, piano et solfège puis direction de chœur dans la classe de Marianne Guengard au conservatoire du 7e arrondissement de Paris. Il se forme ensuite aux côtés de Pierre Calmelet, René Falquet, Michel-Marc Gervais, Joël Suhubiette et Bernard Tétu. Parallèlement, en tant que ténor, Denis a suivi la classe de chant d’Agnès Mellon et a chanté au Chœur national des jeunes À Cœur Joie sous la direction d’Antoine Dubois, ainsi que dans l’ensemble vocal Jean Sourisse.

Chef de chœur professionnel depuis 2004, il dirige aujourd’hui de nombreux chœurs de tous âges et de tous styles, passant avec bonheur du jazz à la musique classique ou au gospel, au sein d’écoles de musique, de lycées ou d’associations, dont Note et Bien depuis 2003. Il est régulièrement sollicité pour diriger d’autres chœurs en France et à l’étranger, des ateliers choraux dans des festivals (dont les Choralies 2019 et prochainement 2022), ou pour encadrer des formations de chef de chœur. Il a par ailleurs créé en 2013 une société de conseil auprès des entreprises, appelée VoCA (Voca.fr), qui organise des ateliers vocaux dans des contextes aussi variés que des séminaires d’entreprise, des projets pédagogiques ou de l’évènementiel participatif.

Note et Bien, l’association

Fondés en octobre 1995, les chœur et orchestre Note et Bien rassemblent environ cent cinquante chanteurs et instrumentistes amateurs dans différents types de formations musicales : ensemble vocal à quatre voix, a capella ou avec orchestre, orchestre seul, accompagnant régulièrement des solistes (amateurs ou jeunes professionnels, qui jouent à titre bénévole), ensembles de musique de chambre, etc. Ayant pour vocation de partager la musique, l’association Note et Bien organise deux types de concerts : les premiers sont donnés dans des lieux comme des foyers sociaux ou des maisons de retraite ; les seconds sont des concerts plus classiques, comme celui de ce soir, qui aident des associations à financer certains de leurs projets. L’association Note et Bien propose ainsi quatre séries de concerts dans l’année.

Le chœur :

Marguerite Aurenche, Patrick Bacry, Francine Barrier, Jean-Baptiste Beausire, Jean-Emmanuel Bessière, Marie-Cécile Bessière, Didier Bonnaveau, Jacques Brodin, Francis Bruckmann, Silvain Combis-Schlumberger, Aurore Cartier-Coumert, Hélène Chevallier, Lisa Cibien, Anne-Laure de Coincy, Joëlle Daviet, Louis-Marie Dejean de la Bâtie, Marie-Gabrielle Dejean de la Bâtie, Nicolas Del Gallo, Cécile Delaunay, Marie-Laure Demoures, Natalia Dudenko, Pauline Dumigron, Anne Edvire, Pierre-François Evrard, Maria Fernandez, Barbara Frijlink, Clémence Garde, Mae Garnier, Benoit Gaspard, Catherine Gaudry, Céline Genevrey, Jean-François Germain, Blandine Gobin, Émilie Grardel, Fabien G’sell, Marielle Guy, Julia Hammett-Jamart, Thomas Hennetier, Marianne Hervé, Alain Jacquot, Julie Kauffmann, Cécile Kolb, Patrick Labat, Justine Lambert, Valérie Lavallart, François Lemaire, Marie-Claire Magnié, Miriam Mahé, Michel Mandagaran, Laurent Maringe, Sophie Marzin-Michelet, Jean-François Mathey, Éric Maynard, Vincent Mercey, Bertrand Michelet, Tanguy Michelet, Sylvie Moulin, Christian Muguet, Élizabeth Muller, Mickaël Munoz, Sandra Munoz, Philippe Nicot, Christine Nivert, Franck Nycollin, Claudine Paillous, Karin Perrot, François Petit, Katherine Portsmouth, Marie-Noëlle Semet, Phuong Mai Tran, Francesco Truscelli, Sophie Vanheeghe, Élizabeth Velay, Christian Verdier, Marie-Amélie Vilain, Didier Wolf.

L’orchestre :

Violons : Cécile Balut, Alice Cousin-Crespel, Cécile Daulard, Benjamin Duval, Jean-Christophe Gavrilov, Gilles-Marc Guerrin, Fabrice Guerrini, Sabine Hauchard, Barbara Intrieri-Lantier, Izabela Jakulska, Frédérique Kalb, Claire Lagarde, Serge Lepotier, Yolande Leluyer, François Levy-Bruhl, Natnarong Mongkolwongsakul, Victoire N’Guyen-Rouault, Naoto Nozaki, Eva Pettendi, Nathalie Pradelle, Élisabeth Ricouard, Nadège Vauclin ; Altos : Orlane Aquilina, Clément Bodeur-Crémieux, Frédérique Clanché, Hugo Desmettre, Vanessa Durand, Aliette Gallet, Christine Hagimont, Julien Haussy, Anaïs Itani, Chizu Koga-Sandström, Sarah Lambert, Paul O’Brien, Annick Savornin ; Violoncelles : Sophie Baudry, Marie-Pascale Beschet, Irène Besson, Isabelle Bloch, François Clanché, Christophe Davoult, Ivan Delbende, Muguette Delbrouck, Magdalena Lantier, Cécile Ozanam, Clara Savarit ; Contrebasses : Jean-Paul Baldacci, Gérard Dulot, Béatrice Duvauchel ; Flûte : Philippe Manzano ; Flûte/Piccolo : Fabienne Sanyas ; Hautbois : Antoine Gatignol, Véronique Lhermitte ; Clarinettes : Isabelle Robert-Bobée, Romain Tardy ; Bassons : Dominique Berio, Vincent Crespel ; Contrebasson : Sébastien Deloustal ; Cors : Jean-François Cartier, Jean-Marc Coïc, Stéphane Legrand, Anaïs Libolt ; Trompettes : Olivier Delaigue, Julien Robert ; Trombones : Sophie Bocquillon, Simon Jullion, x ; Percussions : Jean-Côme Philippe, Jairo Coronado, Nicolas Stoliaroff.


Prochaine série de concerts Note et Bien : 16, 18 et 19 juin 2022

Chœurs a capella de Poulenc ; Le Bœuf sur le toit de Milhaud ; Pulcinella de Stravinski

Directions : Denis Thuillier et Rémi Durupt

Si vous souhaitez être informé de nos prochains concerts, rendez-vous sur la page d’accueil du site www.note-et-bien.org !

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