Jean Bosco (Giovanni Melchiorre Bosco) est né le 16 août 1815 dans une famille modeste, à Castelnuovo d’Asti, près de Turin. Il est mort en 1888.
Ordonné prêtre en 1841, il fonde en 1859 la Société de Saint-François de Sales : les Salésiens dont la vocation est de donner une éducation à la jeunesse.
Leur mission est la gestion d’écoles, de maisons à caractère social et de paroisses. Ils sont actuellement présents sur les cinq continents.
Canonisé le jour de Pâques 1934, Jean Bosco est proclamé « Père et Maître de la jeunesse » en 1988 par Jean-Paul II.
Dans le XXe arrondissement
Dès 1921, des Salésiens s’occupaient du patronage Ste Anne dans le quartier.
C’est en 1931 que le cardinal archevêque de Paris, Jean Verdier, qui voulait implanter des églises dans les banlieues ouvrières de Paris, leur demande de construire une église.
Erigée en paroisse en 1938, celle-ci compte actuellement 16500 habitants.
Dédiée à Saint Jean Bosco et déclarée Sanctuaire National, l’église est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques en 2001.
La construction
C’est à l’architecte Dimitrou Rotter et à son fils que la conception du bâtiment fut confiée.
Dimitrou Rotter est né en 1878 à Bucarest et est mort en 1937 à Paris (il est enterré au cimetière de Bagneux).
Pour concevoir l’église, Rotter s’est inspiré des travaux de l’architecte Auguste Perret, un des premiers techniciens spécialistes du béton armé.
De pur style Art Déco, l’église est en béton armé.
Une fois à l’intérieur, on découvre un magnifique travail d’ornementation dont le fil conducteur est l’histoire et la spiritualité salésiennes.
Les artistes qui y ont participé sont tous des artistes de renom de l’époque.
La chaire et la balustrade de chœur en pierre d’onyx et les innombrables mosaïques sont de l’atelier Mauméjean qui a signé les décors de nombreuses églises en France et à l’étranger.
Les vitraux sont de Jean Gaudin (auteur entre autres de la mosaïque de chœur de St Jean Baptiste de la Salle dans le XVe et des vitraux de St Paul à Caen) et Antoine-Eugène Bessac (maître-verrier à Grenoble).
Les sculptures sont de Georges Serraz (notamment auteur d’un diorama sur la vie de sainte Marguerite-Marie Alacoque, au sanctuaire de Paray-le-Monial) et Yvonne Parvillée.
Les ferronneries sont de Raymond Subes (qui a conçu les rampes d’escalier et les balustrades des paquebots Normandie et France).
L’autel est fermé par une grille de Paul Kiss avec des céramiques de Marjolaine Lanel.
L’orgue était à l’origine un orgue de salon Cavaillé-Coll. Il a été transféré en l’église en 1959.
Le clocher de 52 mètres de haut est doté d’un carillon de 28 cloches réalisées par la Fonderie Paccard d’Annecy.
Guy D’vert
Sources (et pour en savoir plus)
(pour sûr que je n’ai pas inventé toute ça !)
L’église
La paroisse
IN SITU : Revue des patrimoines
WIKIPEDIA
Et là aussi
Les artistes
Dimitrou Rotter
Atelier Mauméjean
Atelier Berthier-Bessac
Georges Serraz
Yvonne Parvillée
Raymond Subes
Paul Kiss
Marjolaine Lanel
Orgues
Fonderie Paccard